AMOK - Sois toujours mort en Eurydice

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À PROPOS DE LA PIÈCE:

Amok - Sois toujours mort en Eurydice 🥀 Création, mise en scène et chorégraphie : Elizabeth Czerczuk Avec une vingtaine d’artistes danseurs-comédiens et musiciens sur scène. Pourquoi fallait-il qu’il se retourne ? Au T.E.C., AMOK – Sois toujours mort en Eurydice renouvelle le mythe d’Orphée et Eurydice pour en faire un récit d’amour et de mort qui vous fera trembler, bondir mais aussi rire. Les célèbres sonnets de Rilke y diffusent leur souffle mystérieux, déposant des mots énigmatiques sur des scènes à la limite du fantastique, à moins qu’elles ne soient hallucinées, creusant encore les profondeurs du mythe. Une dramaturgie du corps, dansée et musicale, propre au T.E.C. puise dans des références majeures de l’art théâtral pour un spectacle étourdissant mais rigoureux, infiniment généreux de sensations. Cosmopolite, immersive, contemporaine, cette création d’Elizabeth Czerczuk nous saisit autrement qu’une suite de répliques en langue française. « Où est sa mort ? Vas-tu composer ...

AVIS DE LA PRESSE

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" Elizabeth Czerczuk explore les désordres de l’inconscient dans « Amok », une expérience transdisciplinaire Fièvre et tremblements : Elizabeth Czerczuk poursuit son exploration musicale et dansée des désordres de l’inconscient. Une expérience cathartique puissante, librement inspirée d’Antonin Artaud. Après Dementia tremens, Elizabeth Czerczuk s’enfonce dans les gouffres amers de l’âme humaine. Elle part cette fois-ci à la recherche des effets de l’amok, cette folie des Indes née d’un excès de soleil et de chaleur suffocante. Romain Rolland, dans la préface à la première édition française du roman éponyme de Stefan Zweig, décrivait cette fièvre métaphysique comme « l’enfer de la passion au fond duquel se tord, brûlé mais éclairé par les flammes de l’abîme, l’être essentiel, la vie cachée ». Élève des grands maîtres du théâtre polonais, lectrice des théoriciens iconoclastes et torturés, Elizabeth Czerczuk, en pythie radicale, plonge le spectateur « dans une atmosphère psycho-délirante à travers un dispositif scénique où s’entremêlent la folie des artistes et celle des spectateur », pour faire naître une « méta-forme théâtrale abolissant la barrière entre émetteur et récepteur ». Apocalypse Quinze comédiens-danseurs et un quintet musical quittent la folie salvatrice qu’illustraient Le Cri d’Yvona et Aujourd’hui, c’est mon anniversaire pour aborder les rives de la démence pure et en cartographier l’inconnu, en faisant leur le cri du poète : « Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte ! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe. » Tout en méandres et en soubresauts, le spectacle rompt avec les dispositifs scéniques classiques et fragmente les procédés dramaturgiques narratifs. « Les comédiens-danseurs, telle une marée de détresse et d’effroi, entraînent les spectateurs dans les désordres de l’inconscient, l’orchestre les tire dans des profondeurs proprement démoniaques ». Comme Jean, le voyant de Patmos, Elizabeth Czerczuk fait de l’apocalypse une révélation. Catherine Robert "

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" Elizabeth Czerczuk entraine sa troupe virtuose dans les abîmes de l’ « Amok » La nouvelle création d’Elizabeth Czerczuk entraine sa troupe virtuose dans les abîmes de l’amok, emprise mentale destructrice venue d’Asie. Musiciens, danseurs et comédiens se plient à ses effets dans un bal hypnotisant qui témoigne d’une incroyable maitrise des genres. Un moment hors du temps que l’on conseille fortement. Au TEC, un nouveau processus créatif s’invente sous les yeux du public. Avant d’être présentée dans ses contours définitifs en octobre prochain, la nouvelle pièce de la metteuse en scène, Amok, prend forme. Au menu, la descente destructrice des âmes humaines vers la démence, la folie, dans une incroyable mise en scène de la brutalité du monde où chacun entraine l’autre dans sa chute. Et cela commence dès l’installation du public, invité à s’encorder pour rejoindre les gradins d’une scène à trois niveaux, accessible par un plateau incliné, plongé dans l’obscurité et animé par un orchestre (qui jouera du début à la fin de la pièce). Elizabeth Czerczuk, en maitresse des lieux attentive, veille à l’installation de son public et de ses interprètes, puisque c’est dans les rangs des gradins face à nous que les « comédiens-danseurs » débutent l’envoûtement qui durera une petite heure. L’amok, qui se définit comme une rage incontrôlable, une pulsion suicidaire, ou encore un comportement meurtrier sans discernement, se donne ici à voir dans une chorégraphie théâtralisée magistrale, s’immisce sournoisement dans les corps que les « musiciens-acteurs » dirigent, et caresse avec affront les spectateurs à travers le regard ahuri des interprètes. Les profondeurs de l’âme humaine, mises à nu Ensemble, ils composent ce que l’on pourrait appeler une bande de dégénérés, de déviants ou d’inaptes. Ambiance taverne alcoolisée, chamailles quotidiennes et passions cruelles s’incarnent dans des langues allant d’un amusant franglais à un approximatif arabe, en passant par des bribes de paroles non identifiées. Une femme pleure et implore alors que le saxophoniste descend de l’orchestre pour rejoindre la piste. Bientôt un habile déménagement nous met en garde : l’amok nous guette et nous pourrions bien prendre la place de celles et ceux qui nous font face. La transe poursuit son cheminement et la chorégraphie, qui propose de merveilleuses lignes et une grâce captivante, semble être le seul moyen de contrôler les corps. Car les esprits semblent chercher, tout de même, une issue de sortie. Ils ne la trouveront ni dans les livres, ni dans la musique, qui jusqu’au bout nous accompagne. Se libère-t-on vraiment de l’amok ? Louise Chevillard "

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" Amok – Sois toujours mort en Eurydice », un spectacle fascinant d’ Elizabeth Czerczuk Elizabeth Czerczuk crée un spectacle fascinant, d’une intensité extraordinaire, servi par l’extrême virtuosité de ses artistes, comédiens-danseurs et musiciens. L’amok, c’est cet état psychique, ce mal venu de Malaisie – et raconté notamment par Stefan Zweig – qui pousse l’individu au meurtre et à sa propre destruction. C’est un état limite, dissociation avant la dissolution. Pour Elizabeth Czerczuk, qui propose l’aboutissement d’un long processus de création élaboré sur le plateau de son théâtre, l’amok est un moment – sans retour – de perte d’équilibre. Cette fièvre destructrice qui déclenche une course vers l’abîme recouvre sa lecture du mythe d’Eurydice. Pour Orphée, le monde est déjà mort et l’appel du gouffre est impérieux. Or, les Enfers sont ce lieu où le terrestre devient immobile, où l’on s’emprisonne à la toile que tissent les démons. Elizabeth Czerczuk met en scène, en une suite de tableaux hallucinés, cette dissociation de la vie et du mouvement : elle est elle-même Eurydice, « incertaine, suave et sans impatience » comme l’énonce le poème de Rilke qui résonnera au dernier tableau, figure éthérée parmi l’agitation du monde d’en bas. L’enfer est ici orchestré par une virtuosité absolue des corps, mouvements d’ensemble chorégraphiés avec une énergie formidable. Nul ne peut soustraire son regard ni son écoute La virtuosité est aussi dans la musique, bribes orchestrales empruntées à Bartók (Le Mandarin merveilleux), Chostakovitch (Symphonie « L’Année 1905 ») ou Xenakis (Jonchaies) formant parfois des leitmotive ou seulement des éclats fugaces. Les musiciens sur scène y sur-impriment leurs propres variations, miroir déformant des élégies de Brahms ou Barber, accentuations endiablées et saisissantes. Le public ne peut soustraire ni son regard ni son écoute au spectacle de cette danse de mort. Comme Orphée, il en est le spectateur sidéré, nécessaire mais au fond impuissant. Pour cela, il lui aura fallu lui-même descendre, s’installer d’abord sur scène pour observer ceux qui, vivants encore, rattachés à la vie par ses émotions simples, vont bientôt rejoindre « la mine étrange où s’abritent les âmes » puis prendre leur place dans les gradins : l’aventure d’Orphée peut commencer, et se rejouer, éternellement, à chaque représentation. Jean-Guillaume Lebru "

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